mardi 25 janvier 2011

La droite, billet du 04/01/11

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Pour une fois, la droite fait son actualité grâce à la gauche et non l’inverse. Valls est le dernier homme sinon à abattre –par le PS, au moins à ramener dans ses pénates, lorsqu’il affirme souhaiter « déverrouiller les 35 heures ». Copé et sa bande sont d’accord avec lui sous couvert de coût du travail, de souplesse des entreprises, d’attractivité vis-à-vis des investisseurs étrangers.... Quant à Martine et Hamont en tête, ils ne cessent de défendre les RTT en mettant en avant les centaines de milliers d’emplois que les 35 heures auraient créées, sans que cela n’ait jamais formellement était prouvé, ceux-ci l'ayant été en phase de forte croissance française et mondiale.


  • Les gué-guerres
Après la fébrilité de la fin de l’année 2010, le calme est revenu. Et pour cause, Sarkozy s’est débarrassé des forts en gueule, lors de la composition du nouveau gouvernement Fillon III, tels que Rama Yade, Fadela Amara, Kouchner (encore qu'il sétait calmé depuis qu'il faisait partie du gouvernement de droite, même si il mettait en avant en permanence sa liberté de parole). Côté UMP, c’est Jean-François Copé, candidat ultra annoncé pour 2017 (décidément les campagnes démarrent de plus en plus tôt) qui a finalement remporté la bataille de la présidence de l’UMP, au détriment du fort peu sympathique Xavier Bertrand. Donc, là aussi, fin des querelles qui faisaient désordre dans les coulisses et sur la scène de l’UMP et dont la gauche se faisait des gorges chaudes. Près de 2 mois, après la « remaniement » gouvernemental (les guillemets ont leur importance), on peut dire que le président s’offre les voix du deuxième tour avec un centre (Morin/Borloo) qui soutiendra évidemment le président le moment venu et un UMP aussi dévot, en train de rallier des célébrités de la droite au sein de sa direction.
  • L’idée forte de la campagne
On commence à voir se profiler, la stratégie de la campagne, à travers les incontournables vœux du président. Quant Sarkosy met en avant les bénéfices de la gestion de crise (via la politique de relance, de type keynésien) et que la droite salut le « courage » du président, quand il parle « d’utilité » (comprenez poursuite des réformes) pour l’année 2011, on voit que Sarkosy s’apprète à surfer sur la vague de l’action et du « réalisme » de sa politique, quand la gauche le chahutera sur le terrain des fondamentaux sociaux (chômage, délinquance, réduction des prises en charge, avantages acquis…).
  • En débat
En plein hiver, la question de la réactivité des pouvoirs publics à entretenir les voiries remet au goût du jour le célèbre principe de prudence que l’on ressort à chaque fois qu’un événement exceptionnel fait surface. Le problème est envenimé par les ministres à chaque fois complètement en dehors des clous en termes de communication. « Pas de pagaille » avait dit un Brice Hortefeux, bien sûr de lui, au lieu d’un plus modeste «nous allons essayer de prendre les devants… ». La peur de l’échec fait vraiment... déraper !
Le dernier projet phare du gouvernement sera « la dépendance ». Roselyne Bachelot nous prévient déjà, en passant, qu’une prise en charge à la hauteur de l’enjeu passe obligatoirement par des levers de fonds dont l’issue n’est probable qu’en 2012 et donc soumise au programme du nouveau président…
  • Ceux dont on parle


Roselyne Bachelot avec l’année 2011 sous le signe de la dépendance sera sous les feux de la rampe. Récemment, sur un plan nettement moins valorisant, elle est à l’affiche avec le « Mediator » qui pourrait avoir fait jusque 2000 victimes. On parle d’une absence de réactivité du pouvoir public. Comme quoi, le principe de prudence ne s’applique malheureusement pas à tout le monde.